HADÈS Archéologie

Rue du Palais, place du Forum, rue Favorin, rue de la Place, rue des Thermes et rue du Sauvage

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Fiche

Résumé

Dans le cadre des travaux de terrassement de la place du Forum et des rues adjacentes en vue de moderniser les réseaux (fig. 1), le suivi archéologique a per­mis d’enregistrer plusieurs structures archéologiques dont la découverte fournit un véritable apport pour la connaissance de l’organisation spatiale de la ville.

D’une part, les murs et aménagement en pierres de taille révélés lors de ces travaux de terrassement ont mis en évidence les remaniements des axes des façades des rues, plus précisément ils sont les témoins que les rues (rue du Palais et rue du Sauvage) et la place du Forum (sur sa partie sud-est) ont été élargies ou agrandies. La datation de cette campagne est ici impossible par manque d’éléments : les plans et cartes de la ville ne sont pas assez précis, du moins les plans du XVIIIe siècle jusqu’au XXe siècle ne permettent pas de s’assurer d’une campagne de modification de la voierie intra-muros.

De plus, le bloc en grand appareil doté d’une moulure partiellement dégagé au nord de la rue du Palais pourrait vraisemblablement appartenir à la base orientale de la façade septentrionale du monument interprété comme un temple ou propylées par M. Heijmans.

Au nord-est de la place du Forum, un puits a pu être observé de façon sommaire.

La facture et les dimensions du puits, comme du bloc de margelle, suppose une première datation attribuée à l’époque médiévale, sans doute aux alen­tours du XIVe siècle, mais des observations plus poussées voire une fouille du puits permettraient d’apporter plus d’informations sur cette structure dont la fonction et position est parfaitement adaptée à une place de marché.

Enfin, les structures bordant les façades orientales de la rue des Thermes et qui pourraient appartenir à un caniveau fournissent une donnée sup­plémentaire quant à l’organisation de la ville. L’interprétation de cette structure en caniveau est produite par la disposition et les dimensions des deux aménagements en moellons couverts d’une voûte en pierre de taille. Néanmoins aucun élément lié au passage des eaux n’a été observé. Ainsi, l’interprétation donnée ici est une première hypothèse qui ouvre le débat sur la fonction de ces aménagements. Quant à la datation de ces deux aménagements contemporains, il est difficile d’être précis mais la facture grossière de l’appareil des murs tend à attribuer l’ouvrage à une époque tardo-médiévale voire moderne.

Laura DEYE