HADÈS Archéologie

Rue des Cadourques

Fiche

  • Responsable : Raphaël MACARIO
  • Période de fouille : 2013-2014
  • Localité : Cahors (Lot)
  • Type d’opération : 
  • Période : 
  • Agence : MIDI

Résumé

Le projet de construction d’un immeuble d’habitation, par l’entreprise SA d’HLM des Chalets, dans le centre-ville de Cahors (46), a motivé la prescription d’une fouille préventive par le Service Régional de l’Archéologie de Midi-Pyrénées. Cette fouille concerne la parcelle 166, située à l’angle de la rue des Cadourques et de la rue Émile-Zola. La fouille a permis l’exploration complète du terrain concerné par le projet, sur une superficie de 1000 m2 environ. Le site est localisé au cœur de l’agglomération antique de Divona, et les investigations menées entre le mois de septembre 2013 et de janvier 2014 ont permis de documenter l’occupation des premiers siècles de notre ère.

Trois phases principales ont pu être distinguées (fig. 1), échelonnées, d’après le mobilier céramique, sur l’ensemble du Ier siècle de notre ère.

La première phase d’occupation s’organise autour de deux bâtiments sur poteaux installés dans les premières décennies sur un espace vierge. Ces deux bâtiments, d’une trentaine de mètres carrés de surface, sont circonscris par un ensemble de fosses associées à quelques foyers. Le mobilier mis au jour dans leurs comblements permet d’interpréter cette première installation comme un petit atelier artisanal dédié à la métallurgie.

La seconde phase d’occupation correspond à un réaménagement important du site en lien avec le développement d’un urbanisme organisé. Dans la partie est, le tracé d’une voirie est matérialisé et plusieurs niveaux de recharges denses ont pu être documentés. Un vaste bâtiment maçonné est alors construit, suivant le tracé fourni par cet axe. Il abrite un ensemble de neuf fosses, certaines alignées. Les comblements de ces structures ont livré un mobilier abondant (fig. 2) et, particulièrement, un grand nombre d’éléments osseux. L’étude de la faune a permis de caractériser l’activité de cette phase : il s’agit d’un atelier de traitement des peaux, spécialisé dans les cuirs fins de chevreaux et d’agneaux.

La troisième phase d’occupation voit la fin des activités artisanales sur le site. Un ensemble construit se développe alors avec plusieurs pièces. Un porche assure la distribution entre les deux pièces principales, et la présence d’un étage est probable. Il s’agit vraisemblablement d’une construction domestique, témoin de l’extension de l’habitat urbain dans le quartier.

Raphaël MACARIO