Fiche
Résumé
La Pointe du Grand Tressan forme, sur 3 hectares, un îlot vert entre deux zones résidentielles de la commune de Lormont (Gironde). Le site, propriété de la Communauté Urbaine de Bordeaux, fait l’objet d’un projet de construction d’un centre commercial, d’un lotissement ainsi que d’immeubles locatifs (parcelles 47 48 ainsi qu’une partie des parcelles 12 et 53).
La sensibilité archéologique du site a été présumée en raison de l’existence immédiate, à quelque deux cent mètres à l‘est, d’un atelier de potiers du XIIIe siècle. D’autre part, les ruines proches d’un ancien moulin, datant éventuellement de la même époque, laissaient à penser que l’habitat médiéval ne pouvait guère être éloigné et était peut-être à rechercher vers le sommet du plateau auquel appartient le Grand Tressan. Le sous-sol du site, constitué presque exclusivement d’argiles de diverses natures, aurait en outre pu s’affirmer aisément comme lieu d’extraction de matières premières. Sur la base de ces indices, une campagne de sondages systématiques en tranchées a été décidée par le SRA d’Aquitaine.
Une série de tranchées profondes de 2 à 3 m a, en premier lieu, porté uniquement sur l’emprise des futures voiries. Entre les dessertes, sur les emprises bâties, a ensuite été implantée une trame régulière de 10 m. Dans ces zones, les sondages ont pris l’aspect de décapages superficiels, limités à 0,80 m de profondeur au maximum.
La quasi-totalité des tranchées s’est avérée négative. Les très rares structures repérées (chemin empierré, fossé) se rapportent exclusivement à la période contemporaine et à une activité viticole récente. Le site présente très peu de mobilier de surface et la majorité des céramiques retrouvées, (essentiellement des XIXe XXe siècles, provient de la couche arable (entre –0,30 et 0,40 m).
Seules des observations de type ethnographique (pratiques culturales récentes) et géologique ont par conséquent pu être effectuées.
Nicole GANGLOFF