Fiche
Résumé
Préalablement à la construction d’un parking souterrain, deux sondages devaient permettre de préciser la nature de l’occupation antique et médiévale dans cette zone de Bordeaux d’une grande sensibilité archéologique. Sis sur la rive droite du Peugue, qui passe à une trentaine de mètres au nord, et dans l’agglomération romaine, le site n’est éloigné que de quelques trois cent mètres du port antique sur la Devèze et jouxte, au septentrion, le castrum du Bas Empire. Au Moyen Âge, sans doute dès la fin du XIIe siècle, il est occupé par le marché et fait partie du faubourg Saint Eloi dont la création pourrait remonter à l’époque mérovingienne.
Plusieurs phases d’activités au cours du Haut Empire ont été reconnues. Après une première occupation à l’époque claudienne qui livre un four domestique et des zones de circulation à l’air libre, le secteur est restructuré par un remblai de terres noires qui pourraient constituer des jardins. À partir des premières décennies du IIe siècle s’implante un habitat comprenant peut être des zones en extérieur (cour ?) où l’on pratique des activités artisanales (creuset). Après l’abandon de cet habitat, une levée de terre dont la nature et la fonction exactes ainsi que la datation restent à préciser, est érigée au sud-ouest du site. Le sommet de la séquence antique est tronqué par la création d’un sol vers la fin du XIIe ou le début du XIIIe siècle – correspondant à la place du Marché. Nœud névralgique et plate forme commerçante de la cité médiévale, ce dernier connaîtra jusqu’à l’époque actuelle, plusieurs exhaussements et cinq états successifs de son niveau de circulation. des aménagements sur poteaux devaient exister sur la place. Au troisième état de celle-ci (entre le XIVe et le XVIIIe siècles) appartiennent un puits et une fondation de mur. Nicole GANGLOFF
Nicole GANGLOFF