Fiche
Résumé
Le site du château d’Aspremont est implanté à l’extrémité orientale de la colline qui domine Peyrehorade.
De la place forte, il ne subsiste aujourd’hui que les murs d’une imposante tour centrale à éperon, sans doute du milieu du XIIIe siècle, et peut être ceux d’un bâtiment plus restreint à l’ouest, en périphérie de l’aire attribuée au château . Ce sont là les seuls vestiges d’une importante forteresse qui aurait succédé à une, voire deux, mottes et qui se trouvait être le siège de la vicomté d’Orthe jusqu’à son démantèlement au XVIe siècle.
Le château d’Aspremont est une propriété privée qui ne fait l’objet d’aucune protection au titre des monuments historiques, mais se trouve dans le périmètre de protection du château de Peyrehorade.
Si les ruines sont dans un état de dégradation très avancé, l’esprit des vicomtes qui s’y sont succédé est encore très perceptible. En effet, la vaste étendue de prairie avec d’apparents aménagements en terrasses successives (côté nord), le pignon de la tour, percé de nombreuses ouvertures devant lesquelles se développent la vaste plaine et le paysage pyrénéen tranchent avec l’aspect défensif car quasi aveugle de l’éperon pentagonal de la tour. Aussi, la sévérité des deux mottes artificielles voisines (dont l’une est l’assise de cette même tour), les pentes abruptes, la profondeur des fossés témoignent d’un passé tumultueux ou qui craignait de l’être. C’est tout cela à la fois que l’on imagine pour le château d’Aspremont, tour à tour forteresse inviolable auto subsistante et résidence d’une famille vicomtale pendant plus de cinq siècles ! Objet de l’étude Mesurant l’intérêt de ce site castral, le Conseil Général des Landes souhaite le lancement de recherches historiques et archéologiques. Toutefois, et en raison de cet intérêt, le Service Régional de l’Archéologie d’Aquitaine a demandé que toute intervention archéologique en sous-sol soit précédée par un premier inventaire des sources historiques, par un levé topographique du site et par une prospection électromagnétique à la recherche du bâti enfoui.
En conséquence, Le Conseil Général des Landes a décidé de décomposer ces recherches en tranches. Le présent rapport constitue la 1ère tranche de cette recherche, celle qui a consisté à dresser un bilan documentaire historique et archéologique. L’étude documentaire ici réalisée a nécessité 25 jours de travail répartis entre un dépouillement bibliographique, des recherches complémentaires rapides dans les fonds des archives départementales afin de mesurer le potentiel des sources historiques restant à exploiter, une collecte des données relatives aux sondages archéologiques réalisés sur le site par R. Bavoillot en 1977 et la rédaction du présent rapport sous la forme d’une analyse critique de la documentation historique et archéologique collectée. Lors de ces recherches, une attention toute particulière a été portée aux aspects architecturaux, non seulement en vue d’éventuelles études archéologiques sur site mais, de manière plus immédiate, pour aider M. Kosmalski, chargé de la réalisation d’une maquette devant être présentée au Centre départemental d’Initiation au patrimoine situé à l’abbaye d’Arthous toute proche. Il est prévu que cette maquette puisse évoluer en fonction des découvertes archéologiques à venir.
Dans le souci de fournir une idée exhaustive de la documentation et afin que tout un chacun puisse appréhender le potentiel de celle-ci en vue d’études ultérieures, nous avons pris le parti de mentionner l’ensemble des ouvrages et actes archivés évoquant la famille vicomtale du pays d’Orthe, autant que ceux se rapportant à la seule demeure haute sise à Peyrehorade.
Outre la connaissance du développement architectural du château, ce bilan documentaire peut alors permettre à chacun d’apporter un regard critique sur les études antérieures qui ont été menées sur son histoire et sa place au sein de la population orthoise comme au sein des possessions de la famille d’Aspremont.
Nous avons donc constitué notre étude en deux parties. La première est consacrée à l’ensemble de la documentation publiée, nous informant quant à l’état des connaissances et des analyses fournies jusqu’ici, tandis que la seconde partie énumère la documentation archivée. Enfin, on trouvera en annexes, d’abord un recueil d’iconographie ancienne, puis un choix de documents utiles pour de futures recherches.
Corinne PUCHEU-LASHORES