Fiche
Résumé
Les abords d’une église paroissiale sont toujours riches en données archéologiques. Souvent préservés de tout bouleversement, ils ont figés l’histoire des cimetières. Le site de Villeneuve-d’Aveyron ne déroge pas à cette règle. Bien que limité, l’espace fouillé est suffisant pour approcher son évolution. Le cimetière s’est organisé autour du monastère bénédictin du Saint-Sépulcre à l’origine du développement de la ville. Le drainage du pourtour nord des constructions romanes, le long de la chapelle du Saint Sépulcre et de la nef ouest-était l’occasion d’approcher sa topographie.
De la fin du XIe s. à la fin du XVIe s. l’espace funéraire saturé par les inhumations fait l’objet de plusieurs surélévations du terrain. Ceci entraîne le rehaussement du seuil d’entrée pour éviter qu’il ne se retrouve enterré. Le cimetière de Villeneuve permet à l’archéologue d’étudier plus particulièrement l’évolution du mode d’inhumation en milieu urbain. On passe progressivement de la tombe individuelle, anthropomorphe ou trapézoïdale, au caveau collectif (coffres rectangulaires avec ou sans système de pourrissoir). Ce dernier principe est ici systématisé. Cette évolution s’explique par un changement dans les mentalités et un souci de gain de place dans un contexte urbain qui interdit toute extension.
Sylvie CAMPECH