HADÈS Archéologie

Château de Scopont

Fiche

Résumé

Le château de Scopont a été construit dans une vallée à une vingtaine de kilomètres à l’est de Toulouse, sillonnée par le Girou, cours d’eau secondaire. Actuellement dans le département du Tarn, il se trouve dans la commune de Maurens Scopont, dont le village se situe quelques kilomètres au nord.

Il n’a, étonnamment, pas fait l’objet de recherches scientifiques approfondies. Cette méconnaissance de son histoire explique en partie le fait qu’il ait subi de nombreux dommages au XXe siècle, dus à une « modernisation » des intérieurs dans les années 1960, puis à un long abandon jusqu’à la fin des années 1980. Néanmoins, le château et l’orangerie ont put être inscrits sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1992 (arrêté du 4 février 1992). Ainsi, suite aux importants réaménagements récemment effectués en vue d’une restauration, la Conservation Régionale des Monuments Historiques et de l’Architecture, a demandé « une étude diagnostic » afin de disposer d’une connaissance globale des édifices. Le petit édifice appelé « pavillon néogothique », visible dans le parc du château, était exclu de la présente étude.

Au cours des siècles, le château de Scopont a ainsi subi de très nombreux réaménagements qui ont profondément remodelé son architecture et sa fonction. De petit repaire au XVe siècle, il est vraisemblablement devenu un vaste lieu de réception à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Ce grand projet de réfection paraît être aujourd’hui le parti principal. L’édifice a, en effet, été intensément réoccupé et aménagé au cours des siècles. Si l’on peut restituer le plan d’ensemble du château de la fin du Moyen Âge, de nombreuses questions demeurent quant à son organisation intérieure et les aménagements de la vie quotidienne.

Néanmoins, sans les travaux récents de restauration, mettant au jour les maçonneries, la place du château de Scopont dans le maillage des petits châteaux de surveillance qui ponctuent les plaines de France à la fin du Moyen Âge, aurait pu rester sous estimée. La réalisation de campagnes archéologiques plus complètes, notamment des fouilles au nord du château, apporteraient de précieuses informations sur le site castral médiéval

Léa GERARDIN