Fiche
Résumé
Le Conseil Général des Pyrénées Orientales envisage la restructuration du bâtiment sis au 11 rue Bastion Saint Dominique. L’édifice comporte deux niveaux sur un rez-de-chaussée. Il présente une façade sur rue et, sur l’arrière, forme trois ailes bordant une cour. Les niveaux inférieurs sont bâtis en briques alors que l’étage supérieur est réalisé en briques et galets. À l’intérieur est conservée une belle cage d’escalier.
Le bâtiment étant situé dans le secteur sauvegardé de Perpignan et mitoyen avec la cathédrale, le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine a souhaité que, préalablement à la réalisation des travaux, il fasse l’objet d’une étude archéologique. Cette étude devait traiter, en particulier, de la division intérieure du bâtiment afin d’identifier les cloisons d’origine et celles issues d’un redécoupage au XIXe-XXe siècle.
Cette étude a été réalisée sur site en octobre 2003. Son contenu, tel que défini avec le Conseil Général, comprenait :
• Des recherches documentaires confiées à Laurent Hernandez, historien de Perpignan. Elles devaient initialement se limiter à un dépouillement de la bibliographie permettant de replacer l’édifice dans la topographie historique de Perpignan. En fait, des investigations dans le fonds des archives départementales ont révélé des plans anciens qui se sont avérés fondamentaux pour notre étude.
• Une étude archéologique des élévations, conduite par Julien Denis. Elle a permis d’établir la chronologie des différentes phases de construction et de modifications du bâtiment. Ces observations ont été complétées par des relevés graphiques de détail et une couverture photographique de l’ensemble du bâtiment et de tous éléments archéologiques. Il était initialement prévu la réalisation de sondages ponctuels dans les murs afin de mieux identifier les liaisons de maçonneries. En fait, l’aménagement en cours à l’intérieur de l’édifice ne permettait pas de détériorer les plâtres et cloisons neufs.
L’analyse des données archéologiques du terrain et leur confrontation avec les données historiques ont permis de dater les différentes phases d’évolution du bâti.
Julien DENIS