Fiche
Résumé
L’étude du châtelet de Jonzac (fig. 1) a été réalisée sur 3 jours au mois de février 2017. Elle s’inscrit dans un projet de restauration, de réhabilitation et de mise en valeur de cet édifice, porté par la mairie de Jonzac. Dans ce cadre, le cabinet d’architecte Marie-Pierre Niguès, architecte du Patrimoine à Niort a fait appel à Hadès afin de réaliser une étude préalable du bâtiment et d’évaluer son potentiel archéologique.
Les observations archéologiques ont donc consisté en l’observation et l’enregistrement des différentes structures composant le châtelet afin d’établir une chronologie qui permettra d’aider l’architecte à définir le parti de la restauration.
Cette étude est restée très limitée par les enduits, lambris et autres tapisseries présents dans la plupart des pièces du châtelet. En effet, les 4 premiers niveaux de la tour nord sont encore habités par le gardien et ceux de la tour sud servent de lieu de stockage à la marie. En l’absence d’échafaudage, les observations réalisées sur les façades extérieures n’ont pu être effectuées que depuis le sol et restent donc très superficielles.
Le châtelet est composé de deux tours et d’une courtine centrale abritant le passage d’entrée. Les trois premiers niveaux de chaque tour sont séparés par cette porte. La communication entre les trois éléments se fait uniquement aux 3e et 4e niveaux, ainsi que dans les combles. Un escalier à vis est situé à l’est du bâtiment, il dessert tous les étages de la tour nord. La circulation entre les premiers niveaux de la tour sud se fait par des escaliers installés dans l’épaisseur des murs.
La partie haute du châtelet est entouré d’un chemin de ronde, supporté par des mâchicoulis et percé par une alternance de merlons et de canonnières. Cette étude préalable a montré l’homogénéité du châtelet. Le bâtiment est en effet construit en une seule campagne de travaux. Les matériaux et le mortier employés sont identiques sur toute l’élévation. La datation de cette première phase de construction est difficile à déterminer avec précision pour le moment. Au vu des différents éléments, elle prend vraisemblablement place dans la seconde moitié du XVe s.-début du XVIe s.
Une seconde phase de travaux a consisté en de nombreuses reprises ponctuelles, notamment au niveau des ouvertures. La distribution des pièces a également été modifiée. Un demi-niveau est créé entre le 4e niveau et les combles. Ces transformations prennent en majorité place avant la seconde moitié du XIXe s.
Une datation dendrochronologique de la charpente est prévue sur l’édifice courant 2017, elle permettra surement d’affiner la datation de la première phase de construction.
Céline CHAUVEAU