Fiche
Résumé
À la suite d’un vaste projet d’aménagement des espaces publics dans le centre-ville de Dax, des opérations de surveillance de travaux ont été mises en place entre les mois de mai 2012 et de septembre 2014. Ainsi, différents ouvrages ont été réalisés sur la place de la Fontaine-chaude, la rue des Pénitents, l’esplanade du Général-de-Gaulle, la place de la Course et le cours Julia-Augusta.
À l’extrémité sud de la rue des Pénitents, la rénovation des réseaux d’assainissement, exécutée en tranchée, a donné lieu à la reconnaissance d’une superposition de niveaux de voirie. Les observations, limitées à la berme occidentale de la tranchée, semblent venir confirmer le tracé du decumanus et son utilisation durant le Haut-Empire. Reprenant l’axe de l’actuelle rue du Palais, à partir de la Porta Julia, le tracé de la voie avait initialement été restitué lors des fouilles de l’Îlot Central. Les différentes observations effectuées à hauteur de « l’Hôtel de la Paix et des Thermes romains » révèlent la présence de niveaux de circulation et de remblais probablement antique. Rien n’est venu confirmé la présence de vestiges thermaux dans cette zone.
La réalisation d’un sondage profond, lié à la construction d’un local technique à l’est de la Fontaine Chaude, a permis de préciser les modes d’occupation de ce secteur de la ville romaine. La monumentalisation a été effectuée autour de la source après la mise en place de remblais argileux et de pieux en chêne disposés à intervalles réguliers. Les analyses radiocarbone réalisées sur les structures en bois situent cette phase de stabilisation entre le début du Ier siècle et le premier quart du IIe siècle apr. J.‑C. Le mur est du bassin monumental a été repéré lors de sondages effectués par Brigitte Watier en 1976. Deux tronçons de maçonnerie présentant un mode de construction similaire ont été aperçus plus au sud, lors des travaux de réfection des réseaux humides. Cette découverte vient compléter le plan du bassin antique et prouve que la structure, construite en blocs de grand appareil, s’étend au-delà de l’angle sud-est du monument actuel (fig. 1). L’orientation des maçonneries, qui se retrouve au cours des différentes phases de construction que subira la parcelle située à l’est de la fontaine, a donc été reprise lors des périodes suivantes, jusqu’à la destruction de ces structures au XIXe siècle.
Plus à l’est, des sols en béton de tuileau ainsi qu’un caniveau maçonné ont été repérés dans la partie méridionale de l’esplanade du Général-de-Gaulle. Sur la place de la Course, à l’angle de la rue Sainte-Ursule, un sol en mortier a été vu en plan sur une surface d’environ 24 m2. Il est associé à deux colonnes maçonnées en briques, et complète les informations concernant un ensemble architectural mis au jour en 1958, à l’emplacement du forage thermal.
Bien que lacunaires, les données recueillies, ajoutées aux découvertes plus anciennes, permettent d’alimenter les connaissances sur l’urbanisme de Dax dans l’Antiquité. L’occupation de ce secteur de la ville durant le Second Moyen Âge a été perçue sous la forme de différents remblais, tandis que la présence de plusieurs maçonneries rappelle l’existence d’îlots d’habitation sur la place de la Fontaine-Chaude et sur l’esplanade du Général-de-Gaulle, jusqu’au premier quart du XXe siècle.
Fanny LARRE