Fiche
Résumé
La ville de Dax se situe dans le sud du département des Landes, en limite avec le massif pyrénéen. Cette situation au carrefour de plusieurs zones géographiques (Chalosse, Maremne, Seignanx, Marensin et la Grande Lande) lui confère une place stratégique au sein du réseau viaire antique aquitain. C’est par ailleurs au cours de cette période, durant la conquête augustéenne, que se met en place cette cité, capitale des Tarbelli. Le développement de la ville est alors marqué par de nombreuses réalisations architecturales. Pour autant, l’état des connaissances de la cité reste sur de nombreux points incomplets. À commencer par la zone péri-urbaine au-delà des remparts où se situe la rue Baffert, objet de notre étude. Notre intervention fait suite à un projet de la commune de rénovation de plusieurs réseaux d’alimentation en eau potable, concernant les rues Saint Eutrope, Joseph Darqué, Marie Fargues et Baffert. Cette dernière en raison de sa localisation, met en avant une sensibilité archéologique spécifique. En effet, des découvertes anciennes fortuites laissent présager l’existence d’une nécropole antique. Les terrassements étant susceptibles d’endommager des niveaux d’inhumations et d’incinérations, le Service Régional de l’Archéologie, a prescrit une surveillance archéologique afin de collecter des éléments permettant de cerner un peu mieux l’extension de cette zone funéraire et de caractériser la densité de son occupation. Cette opération s’est déroulée sur neuf jours et se révèle en grande partie négative. Les observations stratigraphiques menées sur le terrain mettent essentiellement en évidence des séquences sédimentaires d’origine naturelle. On note toutefois un niveau portant les marques d’une anthropisation dont le mobilier suggère une occupation ténue au cours des XIXe et XXe siècles. La très faible densité de structures associée à l’absence de vestiges d’inhumations ou d’incinérations ne nous permet pas de renseigner la présence d’une éventuelle nécropole. La faiblesse stratigraphique perçue sur l’ensemble de l’affouillement, suggère une vaste zone en aire ouverte. En ce sens, cette opération apporte des indices supplémentaires pour la compréhension et la délimitation du tissu urbain dacquois durant l’Antiquité.
Benoît GARROS