Fiche

Résumé

L’opération au 12 rue du Sénéchal à Toulouse s’est déroulée dans une petite pièce de l’aumônerie attenante à l’église Notre-Dame du Taur. Les vestiges archéologiques concernent essentiellement les sépultures du cimetière de l’église utilisé du XIe au XVIIIe siècle. La densité de l’occupation funéraire sur environ 16 m2 et 0.30 m de profondeur est relativement importante et 39 sépultures ont été découvertes. L’étroitesse de la zone de fouille et les nombreuses perturbations dues aux recoupements ont rendu difficile l’exhaustivité des données recueillies.

Il est apparu que cette portion de l’aire funéraire accueille un chemin d’accès vers l’entrée nord de l’église et correspond donc à une zone située à une extrémité du cimetière corroboré par la présence d’un ancien mur, serti de deux caveaux le long de l’actuelle rue du Sénéchal. La répartition des défunts répond donc à une organisation spatiale qu’il a été possible de repérer malgré les nombreuses superpositions observées. Les défunts reposent en majorité sur le dos, orientés est ouest-avec la tête à l’ouest, les bras croisés remontés au dessus du bassin. Les différentes observations menées sur les pratiques funéraires et le mobilier permettent de dater la majeure phase d’occupation entre le XVe et le XVIIe siècle.

Concernant l’étude anthropologique, il est apparu rapidement que les immatures entre 0 et 4 ans sont largement sous représentés par rapport à un schéma de mortalité classique pour les populations pré jenneriennes tandis que les classes d’âge entre 5 et 14 ans et surtout ceux entre 15 et 19 ans, sont largement sur représentées. de même, la mise en évidence d’une mortalité précoce des sujets adultes est apparue relativement incongru. Ainsi, l’échantillon ne peut pas être considéré comme représentatif d’une population naturelle. Les inhumés ont probablement été sélectionnés selon des critères qu’il est difficile d’établir ici compte tenu de la vision restreinte de l’espace funéraire.

Justine ROBERT