HADÈS Archéologie

Vestiges du Palais Episcopal

Nos métiers Production scientifique Opérations Vestiges du Palais Episcopal

Fiche

  • Responsable : Julien DENIS, Isabelle ROUGIER, Jean-Philippe LENOTRE
  • Période de fouille : 2004
  • Localité : Tulle (Corrèze)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

RÉSUMÉ En raison de la découverte d’une maçonnerie à l’extrémité de la place Gambetta lors de travaux destinés à la réalisation d’un réseau d’assainissement le long du quai Baluze, sur les bords de la Corrèze à Tulle, le Service régional de l’archéologie a prescrit un sauvetage urgent. L’intervention, qui n’a duré qu’une semaine, a permis de mettre au jour une partie des vestiges de l’ancien palais épiscopal.

Siège d’évêché depuis 1317, Tulle n’a pourtant pas disposé de palais épiscopal avant le XVe siècle. Démoli à la Révolution en même temps que d’autres édifices environnants, il n’est connu que par les sources iconographiques qui le présentent comme un bâtiment à deux corps de logis : le premier bordant la Corrèze et le second longeant une rue raccordant une porte de la ville médiévale à l’abbaye et à l’église Saint Julien. C’est ici une partie de ce second corps de bâtiment qui a fait l’objet d’une fouille.

Les vestiges reconnus s’organisent contre la façade nord, autour de latrines et de leur cloaque. des latrines sont installées dans le renfoncement d’un mur d’axe nord sud. Le siège est appareillé en pierres de taille et percé d’un orifice circulaire s’évacuant vers un cloaque quadrangulaire situé à l’arrière. La fouille du cloaque a livré de nombreux fragments de vaisselle (faïences décorées, verres, bouteilles) et de déchets de cuisine (os), mais qui paraissent appartenir aux dernières périodes d’utilisation des latrines : dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les latrines furent murées et les maçonneries recouvertes d’un enduit.

Quant au mur de la façade nord, il est appareillé en moellons avec un mortier de sable et de chaux. Les piédroits d’une porte ont été perçus à l’extrémité ouest de la fouille, mais l’espace qui s’ouvrait à l’arrière n’a pu être que faiblement dégagé. Enfin, il est apparu que l’extrémité est de ce mur correspondait aux vestiges d’un édifice plus ancien, peut être une maison accolée à la porte de la ville qui fut partiellement intégrée dans le palais épiscopal.

Julien DENIS

Julien DENIS, Isabelle ROUGIER, Jean-Philippe LENOTRE