Fiche
Résumé
Mirepoix est située sur la rive gauche de l’Hers, à mi chemin entre Carcassonne et Foix. A l’origine, la cité était construite sur la rive droite de l’Hers au pied au pied du château de Terride. En 1279, la rupture du barrage de Puivert provoqua une inondation qui détruisit complètement la ville. Celle-ci fut reconstruite sur le site actuel selon le plan des bastides contemporaines. La nouvelle cité devint prospère et en 1317, le pape Jean XXII érigea Mirepoix en évêché. En 1362, une bande de routiers, sous les ordres de Jean PETIT, mit à feu toute la partie sud de la ville jusqu’à la cathédrale. Suite à cette catastrophe, une enceinte fut construite et l’espace habitable réduit. A partir du XVe siècle, la cité doit son essor à sa cathédrale et à ces évêques mécènes, qui n’eurent de cesse d’embellir et d’agrandir l’édifice. Lorsqu’en 1317, Mirepoix devient diocèse épiscopal, l’église s’avéra trop petite. de 1327 à 1348, Pierre LAPERAREDE commença les travaux en édifiant deux chapelles au chevet. Puis en 1412, Guillaume du PUY éleva la travée de la salle capitulaire. Enfin, de 1497 à 1506, Philippe de LEVIS lui donna son aspect actuel en remaniant la nef et en élevant le portail gothique et le clocher…
La cathédrale Saint Maurice devint alors la seconde église gothique d’Europe. Au XIXe siècle, de nouveaux travaux de réfection furent entrepris après le vandalisme de la Révolution Française.
L’évaluation archéologique menée à la cathédrale en Mai 99 a été motivée par l’aménagement prochain d’un drain autour du bâtiment ecclésial. Deux sondages ont été réalisés contre les murs gouttereaux sud et nord et un troisième contre le chevet. Une couche d’occupation reposant directement sur le substrat a livré du mobilier daté de la fin du XIVe siècle. Cette découverte confirme bien l’installation de l’édifice à cette période.
L’étude des maçonneries a permis de déterminer deux phases d’aménagement de la cathédrale qui correspondent aux travaux menés au début du XVe siècle et au début du XVIe siècle. On notera la présence d’un niveau de travail ainsi qu’un niveau de circulation liés à l’édification de l’église du XVe siècle. Le reste de la stratigraphie mise au jour témoignent des différentes étapes d’occupation et de remblaiement liés à la construction de l’édifice, et ce, jusqu’à l’époque moderne.
Sylvie CAMPECH